UNE ARCHITECTURE QUI ABRITE LA VIE

UN PORTRAIT PHOTOGRAPHIQUE DE LA PAILLADE – CHAPITRE I

Montpellier, 1964. Les premier·es habitant·es emménageaient dans des immeubles qui venaient d’être érigés sur ce qui était jusque là un champ de vignes. La Paillade sortait de terre, flambant neuve et prometteuse. 50 ans après, dans l’imaginaire collectif, le “rêve” est devenu “cité”. Une sorte de no man’s land qui ressemblerait plutôt à un champ de ruines. En 2024, un grand chantier de rénovation urbaine est en cours. Alors que la tour d’Assas, symbole du quartier et seul immeuble du quartier visible depuis l’autoroute, disparaît étage par étage,  se dessine sur une carte une frénésie de démolitions futures. Comme si l’on cherchait à faire table rase du passé. Comme si en cassant la verticalité des tours, on pouvait changer radicalement son sens.

Une architecture qui abrite la vie se déroule dans l’espace public, au pied des immeubles qui demain seront poussière. Devant ces paysages qui n’existeront plus. Qu’a-t-on fait des rêves d’antan ? Quelles traces laisse-t-on derrière soi ?
Que restera-t-il de ces histoires intimes, qui grandissent à l’ombre des tours, quand celles-ci auront disparu ?

Ce premier chapitre d’un projet documentaire au long cours écoute ce que les habitants du quartier ont à raconter. S’il part de leurs histoires et souvenirs, il ne cherche pas une persistance de la mémoire. À travers les fenêtres ouvertes, entre les étals du marché, sous les tas de gravats, on peut écouter la Paillade changer. Mais pas parce qu’elle se réaménage. Elle change parce que, comme le reste du monde, elle est société.

Chapitre I – Une architecture qui abrite la vie
Chapitre II – Quand il fait du vent, les arbres dansent
Chapitre III – En projet (2026-2027)

L’EXPOSITION

Projet mené dans le cadre d’une résidence EMI (Éducation aux Médias et à l’Information), menée en 2024 dans le quartier Paillade / Mosson à Montpellier, menée par avec la complicité de Marie-Pierre Soriano (bibliothécaire), portée par la Médiathèque Départementale Pierresvives et le Département de l’Hérault, financée par la DRAC Occitanie.