Cronicas de ruedo – Ouvertures et aventures (par David Irle)

Pour accompagner mon exposition « L’irrémédiable est un immense spectacle », David Irle a porté son regard d’auteur sur la tauromachie et sur mes photographies.

Cronicas de ruedo – René

Dans ma tête, René a quelque chose d’immortel. Depuis que je suis toute petite, je le vois assis sur un banc devant la mairie de Céret, à refaire le monde avec ses amis. Sans âge, immuable. Et pendant deux chaudes journées de juillet, il refait toujours le monde, mais au arènes, cette fois-ci : tout en bas de l’escalier B ou une bière à la main, il commente en vrai expert, René, avec son accent catalan, sa bière, sa canne et son béret.

Cronicas de ruedo – La première image

Dans ce chaud dimanche de juillet 2012, les arènes étaient sous tension. À 18h, Fernando Robleño, depuis longtemps favori à Céret, devait affronter seul 6 toros de la ganaderia de Escolar Gil : Des toros réputés pour leur dangerosité. Cette corrida agitait les langues dans le monde taurin : les affronter seul était une prouesse. Ou un suicide.

Cronicas de ruedo – Les origines

D’aussi loin qu’il m’en souvienne, le toro a toujours fait partie de ma vie. Sur les murs de la maison familiale ou dans les histoires de mon père, dans nos jeux d’enfants, à la télévision ou aux arènes, la corrida crue ou embellie s’est affichée sans complexes. Pour autant, je n‘en ai jamais fait une passion personnelle. Elle a toujours été « l’objet » de mon père.